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jeudi 30 juillet 2015

Le Périgord dans ses arbres

Deux photographies au programme pour aujourd'hui. L'autre jour, je m'étais arrêté pour photographier le château de Rastignac qui fait penser à la Maison Blanche. Puisque les experts se livrent à une bagarre sans fin sur le sujet et que je n'ai aucun élément pour trancher, je ne vais pas m'appesantir sur la question.
Je m'étais arrêté pour photographier ce château et j'avais été embêté par le fait que, de là où j'étais, je devais user de la contre-plongée. Alors, j'ai cherché un autre point de vue qui me permettrait de prendre de la hauteur. J'en ai trouvé un. Par contre, j'étais beaucoup plus loin du château. Il m'a donc fallu sortir le téléobjectif. Le ciel n'était pas très beau et je pense que je retournerai voir ce qu'il en est avec une plus belle lumière.

Château de Rastignac
En pivotant et en me déplaçant de quelques mètres, j'ai pu avoir une vue que j'aime bien sur le village de la Bachellerie. La longue focale donne cette impression de tassement des perspectives que j'apprécie.

La Bachellerie, son clocher, son bourg

lundi 20 juillet 2015

Rastignac sans Balzac

Château de Rastignac à la Bachellerie

vendredi 19 juin 2015

Herbe en conserve

J'ai voulu tester une fonction de l'un de mes appareils photo numériques. Cette fonction, qui permet de descendre à 50 ISO, est décrite et décriée par les spécialistes. Il paraît que ce mode ne permet pas de faire de bonne images. Bon. J'ai une confiance totale en l'avis des experts mais j'aime expérimenter et me faire mon opinion. Alors, parce que la prise de risque était supportable, je me suis prêté à un test. Pour moi, et bien que je ne sois pas légitime à donner un avis avisé, il me semble que le résultat est tout à fait acceptable. Mais il n'est pas à exclure que je n'aie pas un niveau d'exigence suffisant, hein !

Faire du foin

mardi 2 juin 2015

Esprit d'extase

Les deux lettres du monogramme de la plus prestigieuse des marques automobiles sont rouges. C'est en 1930 que les lettres optent pour le noir. Longtemps, j'ai cru une histoire que j'avais lue ou entendue. Celle-ci prétend que, dans un premier temps, les deux lettres étaient rouges et que, à la mort de Charles Rolls, l'un des co-fondateurs de la marque, l'une des lettres serait devenue noire. En 1933, lorsque Henry Royce disparaissait à son tour, les deux lettres s'affichaient en noir. Puisque la date du décès de Charles Rolls survenait il y a 105 ans très exactement, le 2 juin 1910, il aurait fallu que toutes les Rolls Royce produites entre 1910 et 1933 exhibent une lettre rouge et une lettre noire.
Parce que, de toute évidence, l'automobile présentée hier et aujourd'hui sur le blog qui nuit (très) grave est bien postérieure à 1910 et que les lettres du monogramme sont bien rouges, on peut considérer que cette histoire est une bête légende sans fondement.

Rolls-Royce 20/25 HP - rouge et rouge
Ces automobiles sortaient des usines en configuration châssis-moteur et étaient confiées à quelques carrossiers qui s'occupaient de l'habillage. Selon toute évidence, celle rencontrée à la Bachellerie est une 20/25 HP produite à 3827 exemplaires entre 1929 et 1937. D'après ce qui est dit plus haut, on peut donc imaginer que cette automobile fait partie des toutes premières produites de ce modèle.

Rolls-Royce 20/25 HP
Le choix de carrosserie "légère" effectué par le premier propriétaire et la présence du pare-brise à deux pans que l'on imagine conçu par souci aérodynamique semblent montrer que l'on cherchait une voiture performante sinon sportive. Découvrable, cette auto propose deux places principales ainsi qu'une ou deux places occasionnelles à l'arrière, dans ce que l'on imagine être le coffre à bagages.

Rolls-Royce 20/25 HP - aile et feu arrière
La restauration, comme souvent chez les collectionneurs anglais, est parfaite. Le niveau de raffinement est placé très haut et on note, par exemple, les lames de ressort de la suspension arrière qui sont gainées de cuir.

Rolls-Royce 20/25 HP
Par la grâce de son dessin, cette voiture assez imposante réussit à paraître plus petite qu'elle ne l'est réellement. Haute, longue et large, elle est bien proportionnée et il faut pouvoir la comparer à une auto actuelle pour se rendre compte de sa taille majestueuse.

Rolls-Royce 20/25 HP - phare additionnel

Le raffinement touche l'intégralité des accessoires et tout semble pensé jusqu'aux moindre détails. Rien n'est laissé au hasard, chaque élément est ajusté au plus près. La jonction entre les pièces de carrosserie est parfait et l'on sent que l'on n'est pas en présence d'une auto commune.

lundi 1 juin 2015

Calcul de probabilité

Considérant que nous sommes le dernier dimanche du mois de mai 2015, un peu avant 23 heures, et que, contre toute attente, à l'encontre de mes habitudes les plus élémentaires, allez savoir pourquoi, je choisisse de tourner à gauche vers la place de la Bachellerie plutôt que de descendre la rue de la République jusqu'à la route qui mène vers Rastignac.
Quel chance existe-t-il pour que je tombe sur une belle automobile garée là, devant une maison somme toute assez banale ? Autant le dire, des Rolls Royce, ça ne se rencontre pas si souvent. Je ne suis pas un expert, j'ai du mal à identifier les divers modèles de Rolls Royce. Cela se complique lorsque l'on sait que nombre d'entre elles étaient livrées en configuration châssis-moteur à des carrossiers qui créaient un habillage conforme aux désirs et attentes du riche propriétaire. Il me semble que celle-ci pourrait dater des années 30. Peut-être une 20/25 HP. Nonobstant, je me suis immédiatement arrêté et j'ai posé le pied photo pour tirer son portrait à la belle anglaise.

Rolls-Royce

Rolls-Royce

Rolls-Royce

lundi 3 novembre 2014

Un œil de poisson dans la forêt

En attendant un éventuel autre billet qui pourrait survenir aujourd'hui, je vous montre la photo qui m'a servi à faire l'image d'hier. Cette photographie a été faite dans des bois sur les hauteurs de la Bachellerie. Je cherchais des champignons à immortaliser et puis j'ai levé le nez. J'ai installé le Samyang 8mm sur le boîtier, j'ai déclenché.

Cimes

dimanche 2 novembre 2014

Psychédécime

Frondaisons

samedi 1 novembre 2014

Les inoubliables

Au détour de la découverte de la photo d'un groupe de cinq enfants, l'écrivain Jean-Marc Parisis revient sur les traces de sa propre enfance et enquête sur celle des enfants figés dans leur pose.

Ce sont cinq enfants qui prennent la pose devant l'objectif du photographe. Ils sont frères et sœurs. Ils sont arrivés à la Bachellerie avec leurs parents, Alsaciens réfugiés en Périgord après l'entrée des Allemands en Alsace. Cinq enfants, deux parents, une famille juive déracinée à qui les Allemands interdisent de vivre chez eux, en Alsace. Ils débarquent en Dordogne, dans la partie du département en zone libre. Durant la guerre, la mairie de Strasbourg est transférée à Périgueux. De nombreux réfugiés alsaciens arrivent en Dordogne et les familles sont dispersées dans le département. Plusieurs d'entre elles arrivent à la Bachellerie où elles sont acceptées sinon accueillies.
Jean-Marc Parisis est né en 1962. Il n'a pas connu la guerre. Par contre, il a connu la Bachellerie où il venait durant ses vacances, passer quelques jours chez ses grands-parents. Pour l'auteur, la Bachellerie est le village du bonheur. Il a ses souvenirs d'enfant et d'adolescent. Dans les années 70, il ne sait rien de ce qui s'est déroulé ici. Ses grands-parents taisent la guerre, personne n'en parle. Il ne doit pas non plus questionner. La guerre, c'est loin. Elle est terminée depuis une trentaine d'années. Bien sûr, on lui a dit que le château de Rastignac avait été brûlé par "les Allemands" mais ça ne dit rien de l'histoire. Ce château, il y allait s'amuser comme tous les enfants de l'époque. Un château abandonné, partiellement restauré en façade. Il suffisait de pousser une porte ou une fenêtre pour y entrer et parcourir les étages. Je le sais, je l'ai fait.
Je suis arrivé à la Bachellerie en 1978, avec mes parents et mes frères. Jean-Marc Parisis est mon aîné de deux ans. Il est un peu plus jeune que mon grand-frère. Nous aurions presque pu nous croiser dans le village durant les vacances d'été. Moi non plus je n'ai pas su tout de suite ce qui s'était passé ici. Le château brûlé, d'accord. Bon. Un peu partout, je voyais des plaques commémoratives. Des résistants tués par les Allemands. C'était déjà loin. Les noms ne me disaient rien.
Peu à peu, j'apprenais que le village de Rouffignac avait été intégralement brûlé durant la guerre. Et la mairie de Terrasson. J'ai commencé à entendre parler de la division Brehmer, du nom du général qui la commandait. Cette division avait pour charge de combattre, d'assassiner, de traquer les résistants, les juifs. J'ai commencé à entendre parler de ça et de la division das Reich. Jamais je n'ai entendu parler des Juifs de la Bachellerie avant très récemment, avant, presque, de lire le récit de Jean-Marc Parisis.

Les inoubliables — Jean-Marc Parisis
Jean-Marc Parisis débute son récit, sa plongée dans la mémoire collective tue de la Bachellerie, en racontant ses vacances chez ses grands-parents. Il arrive à la gare de la Bachellerie par l'autorail qui s'y arrête en venant de Brive[1]. Il descend vers la Mule Blanche, prend la départementale qui trace la rue principale du village, coupe à travers les prés et arrive à la maison de la Bachellerie pour un séjour joyeux. Le temps passe, Jean-Marc Parisis vit en région parisienne, je suppose que ses grands-parents meurent, il entreprend une carrière d'écrivain, il oublie un peu le village périgourdin.
Et un jour, un ami le met au défi de trouver la moindre photo prise dans l'enceinte du Vel d'Hiv lors de la rafle de juillet 1942. Il n'en trouve pas mais, en cherchant sur Internet, il tombe sur une photo de cinq enfants. Hasard incroyable, il découvre que la photo a un lien avec le village de son enfance. Il comprend que ces cinq enfants au sourire un peu forcé ont été déportés à Auschwitz où ils sont morts. Il est bouleversé. Le village du bonheur a été celui du malheur pour ces enfants, pour d'autres, beaucoup d'autres. Il se lance dans l'enquête, il rencontre des témoins, fait parler, effectue un devoir de mémoire d'une mémoire qui ne peut pas lui appartenir.
Il ne s'agit pas d'un roman et Jean-Marc Parisis retrace le passé avec beaucoup de retenue, se contentant presque de mettre des mots sur les paroles. Il retrace une sorte d'état des lieux, il explique les forces en présence. Nous avons les habitants de la Bachellerie, les personnes réfugiées là, les résistants nombreux dans la région au sein de diverses organisations, les "collabos", la milice, les salauds, aussi. Et puis, l'arrivée de la division Brehmer et l'enfer. Il base son récit sur les témoignages, parfois de deuxième main, sur les archives trouvées aux archives départementales, sur la parole des historiens qui ont traité la question.
Le résultat est un livre sensible que l'on lit rapidement, dans l'émotion. On ne retiendra pas tous les noms, on ne retiendra pas tous les faits. Pour celles et ceux qui vivent ou ont vécu à la Bachellerie, il y a des noms connus, des lieux marquants. Mais il reste aussi des mystères et des trous dans ce canevas reconstitué d'après des bouts de parole.

Jean-Marc Parisis
Jean-Marc Parisis est revenu à la Bachellerie. Une première fois pour rencontrer des personnes, pour retrouver des endroits, pour écrire son récit. Une nouvelle fois pour la présentation de son livre, devant un public assez nombreux, en présence de Roland Moulinier, maire de la commune. Il s'est prêté au jeu des questions-réponses. Soixante-dix ans après les faits, que reste-t-il de tout cela ? Un monument dressé à la mémoire des Juifs tués par les Allemands, des stèles, des plaques, quelques témoins directs, très peu, de moins en moins. Les cinq enfants Schenkel sont morts en Pologne, dans un camp d'extermination nazi. Combien de temps ont-ils vécu à la Bachellerie et dans quelle condition ? On peut imaginer que les enfants ont la capacité à voir le bon côté. Ils ont peut-être été heureux dans ce village. Ce n'est pas certain. Comment imaginer ce qu'a pu être leur vie ? Le village a changé en soixante-dix ans. La mémoire a passé, le présent s'est fait sa place.

Séance de dédicace
Je me suis demandé ce que signifiait la présentation de ce livre à la salle des fêtes de la Bachellerie. Je me suis demandé si nous étions là pour se glorifier de ce livre écrit par un quasi Bachelier, traitant du village et de son histoire, de ses places, de ses maisons, de ses rues, ou si nous étions là pour la mémoire des enfants Schenkel de la photo. Pour ces enfants, pour leurs parents, pour les autres familles qui avaient trouvé refuge à la Bachellerie et dans les environs. Je me le suis demandé sincèrement. Aurais-je lu le récit d'une semblable histoire qui se serait déroulée à vingt kilomètres de là ? Si l'auteur n'avais pas eu un lointain, très lointain, rapport avec ma vie, aurais-je lu ce livre ? Honnêtement, je ne le sais pas. Pour les habitants de la Bachellerie, il y a cette sorte d'honneur d'habiter une commune qui fait l'objet d'un bouquin, c'est certain. Du reste, et sans qu'il ait jamais été dit que tous les Bacheliers étaient des gens bien, des Justes. Il n'a pas été trop dit non plus qu'il y avait beaucoup de méchantes gens. Pourtant, il devait y avoir là, dans ce village, la même proportion de personnes qui résistaient, qui collaboraient, qui ne s'occupaient pas des affaires des autres, qui étaient sans opinion.
Du côté de la Genèbre, pas loin de la ferme Meekel, un monument existe. Après la lecture du livre de Jean-Marc Parisis, j'ai l'envie de le découvrir. Dans le fond, ce récit, s'il se déroule à la Bachellerie, doit être lu pour son caractère universel. Il ne peut pas être lu ainsi par les gens de la Bachellerie, je le comprends.

Note

[1] Autorail qu'il appelle Micheline par extension

mercredi 29 octobre 2014

Dans la brume

Brumes automnales

mardi 28 octobre 2014

Encore des champignons

Une certaine sorte de bolet

Scléroderme vulgaire

Lactaire délicieux

dimanche 26 octobre 2014

Champignons

Champignons

Champignons

champignons

vendredi 19 septembre 2014

Format raisin

Les raisins de la pas colère

jeudi 21 août 2014

Un peu d'eau

Attention à la marche

le Cern à Rastignac

mardi 15 juillet 2014

Petite maison

Charnaillas - La Bachellerie

vendredi 7 mars 2014

Photos du matin

Arbres - Les Frauds - la Bachellerie

Arbres - Les Frauds - la Bachellerie

Les Frauds - la Bachellerie

Arbres - Les Frauds - la Bachellerie

Arbres - Les Frauds - la Bachellerie

Arbres - Les Frauds - la Bachellerie

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